1. |
Desseins Illusoires
05:50
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Dans les méandres de l'esprit
Mûrissent les idées les plus tristes
D'un avenir fait de duperies
Viscéralement sinistre
Mais même aux tréfonds de la vie
Une pâle aurore pourrait surgir
D'un lointain sommet à gravir
Si subrepticement refroidie
L'espoir d'être réellement affranchi
Rectifierait le cours du récit
En conjurant cette dystopie
Inexorable prophétie
Mais l'épilogue s’avance à grandes foulées
Les dés jetés, broyés, décomposés
Un soupir et c'est l'obscurité
Implacable calamité
Les rêves sont des mensonges nocturnes
Envoyés aux crédules tant dévoués
Aux somnambules résolument aveuglés
Qui jureraient rendre disert un taciturne
Les rêves sont des mensonges nocturnes
Envoyés aux créatures désœuvrées
Aux somnambules résolument aveuglés
Désireux d’oublier leur vie d’infortune
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2. |
Echo Limpide
08:35
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Quel est ce reflet ?
La dépendance s'immisce et s'amoncelle
Ce cyanure sournois esquisse l'essentiel
Cette nouvelle forme d'ipséité martèle
Son besoin de ne faire corps qu'avec elle
Un instant saisi devient éternel
Cette vaine étincelle dénuée de sens
Une quintessence quasi universelle
Où l'art incandescent brille par son absence
Les images furent un partage, elles composent les rouages
D'un monde avide de reconnaissance
La noyade est inévitable, les cristaux liquides chantres du naufrage
De cette avare jouissance
Une mascarade telle un présage, seule bouée de sauvetage
Quand il n'existe que l'indécence
Une flaque pour miroir, d'un inepte exutoire
Un moment dérisoire que glorifient les ignares
Où l'humilité se laisse choir précipitée dans son mouroir
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3. |
Persona Non Grata
05:23
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L'héritage du passé est façonné
D'êtres légitimement considérés
Génies ou ordures à leur apogée
D'indélébiles sommités
La bêtise désormais célébrée
Se repaît de la médiocrité
Véritable accessit imposé
La vacuité comme étendard, hissée
Le savoir gît, cendres et ruines d’où s’érige le mépris de la culture
Ses poussières aspirées dans les abîmes d'une effroyable désinvolture
Jadis n'est pas non plus à vénérer
Empreint de chimères et d'atrocité
Les clowns ignorent ce qu'ont écrit leurs aînés
Fiers et imprudents illettrés
Une parodie pour seul mantra
Qu’ils répètent par insanité
Faisant de l’érudit un paria
Assurant au pitre la renommée
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4. |
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Une cité emplie d'âmes vides
Aux confins d'un horizon de malheur
Jamais révoltée jamais placide
Un désert qui s’abreuve de ses propres peurs
Une étendue vibrante de murmures
Hantée de soupirs de mauvais augure
L'existence est prisée
L'individu idéalisé
Même si la conscience est brisée
Derrière les visages dissimulée
L'aubaine est arrivée
Les dociles cohortes tracées
Le silence exhorté
Le silence...
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5. |
Douce Frénésie
02:12
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6. |
Catharsis
07:53
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Les prêcheurs et leurs mensonges éhontés
Incarnent si bien la lie de l'humanité
Leurs turpitudes déclamées d'un sang glacé
Assurés de s’absoudre de toute morale transgressée
Les ouailles conditionnées s’empressent de briser
La seule valeur sacrée qu'est la liberté
Perpétrant leurs actes au nom de la piété
Prônant les croyances plutôt que la pensée
Les usurpateurs croissent et leurs éternelles diatribes
Se répandent en tourments dans les esprits candides
Avides d'un pouvoir tant abject que putride
Culpabilisant le plaisir des âmes les plus libres
Leur fallacieux et malin amour du prochain
Astreint les naïfs à des réponses en vain
En acquiesçant devant les impétueux
Ne faudrait-il pas dépasser les Cieux ?
Ne faudrait-il pas menacer les Cieux ?
Ne faudrait-il pas terrasser les Cieux ?
Ne faudrait-il pas renverser les Cieux
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7. |
Euphémismes
07:28
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A l'heure de la grand-messe, les subordonnés patientent
Les marionnettes déambulent fières et innocentes
Distillant ce qui est convenable, rectifiant ce qui est regrettable
Devant les yeux écarquillés de ces braves âmes affables
Les mots deviennent édulcorés, la libre expression bafouée
Toute ébauche décortiquée, l'atmosphère aseptisée
Les sempiternels poncifs affûtés comme des récifs
Scandés pour justifier l'impératif et le répressif
Et s'arroger tout ce qui est lucratif
Bâillonnant la douleur des plus émotifs
Le troupeau se jette, la gravité fera le reste
Leur gravité fera leurs restes
Leur témérité leur sera funeste
Leurs vérités bâties sur des prétextes
Un sabordage, dans la lâcheté ordonnancé
Révélant leurs volontés indigestes
Asservissant derrière de lisses énoncés
Le bilan est acéré, les craintes légitimes avérées
Le juste azimut impossible à imaginer
Comment supporter une vie manipulée?
Tractés par les fils de la médiocrité
Comment endurer une vie dénaturée ?
Le ressort est cassé
L'essor pulvérisé
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8. |
Thanatophilie
04:46
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Les symptômes se révèlent notoires
Des plaies impossibles à panser
Un revirement illusoire
En quête d'une fictive panacée
La pire des espèces n'aspire qu'à dominer
En tortionnaire avisée
Repue d'irrespect
Les maux sont généralisés
La contagion attestée
La fascination du pire est l'opium de l'existence
La domination du vice gangrène toute résistance
Et la majorité sombre à excuser
Le fait de décimer, de crever la gueule ouverte
Cautionnant leurs propres exactions à gerber
Dociles et coupables, victimes inertes
Cracher sur la mémoire
Le syndrome est assimilé
Des plus jeunes aux vieillards
Personne n'est épargné
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9. |
Palabres Enflammées
13:38
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Les préoccupations bénignes attirent
La plèbe encline au désir de souscrire
Aux aisées bassesses de ce précipice
Obscurcie par l'éloquence du déni
Les couards se complaisent, la tête ensevelie, aveuglés par la folie
Obnubilés par des lignes invisibles
Plutôt que de préserver ce qu'il leur reste à vivre
Séquestrés par des angoisses indicibles
Qu’importe le noyau qui saigne et le derme aride
Une goutte d'eau dans un océan de désaveux
Où flottent cupidité, vanité et balafres
Une démente traversée, un dessein désastreux
Les rescapés pleureront devant les épitaphes
Et quand personne ne saura plus où aller
Qu'il sera trop tard pour se retourner
Du passé rejailliront leurs simagrées
Le souvenir de leurs funestes priorités
Les sirènes hurleront l'oraison funèbre
D'un monde fantasmé, empli de faux espoirs
Ses ailes éparses consumées par les ténèbres
Brûlées par l'impudence d'ambitions de comptoir
Le constat est glacé, l'horizon calciné
La fournaise installée, l'effondrement annoncé
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Azimut Grenoble, France
Azimut dépeint avec urgence les travers de la société et des êtres la composant, au travers d'un Post-Metal teinté de textures électroniques, l’ensemble recelant d’harmonies et de dissonances.
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